MIRABEAU - Signed autograph letter, 1782 "Mirabeau fils" to his wife.
At Château Mirabeau November 6, 1782; 2 pages in-4 °.
Mirabeau attempts a final reconciliation with his wife who has requested the legal separation of the two spouses: "I am sending you, Madame, the copy of the letter that I am writing to your father
(…).
No,
Madame, I will never believe that it is no longer possible for you to fulfill your duties; and you are not able to hide from yourself those which your title of wife imposes on you. I won't
believe
than
you had the idea of attesting as an insurmountable barrier between your husband and yourself chimerical events of which I have demonstrated the falsity, as an authentic judgment declared it! I do
not
Above all, I will not believe that you could have suspected me of being able to attack your freedom, that my whole family as well as yours would defend if I was able to attack it; nor that you
had
threatened with your own husband to invoke the help of the laws against him. It is under their guarantee, Madame, that I am your husband; and this name is very dear to me. I am resolved to claim
them
rights, and to defend them (…) because I see your happiness there as well as mine. Eight years have matured my youth since we have lived far from each other. I will hardly believe that these
eight
years devoted to misfortune, a very sacred title on good hearts, has driven me from yours. Question the madam; consult your real friends, those of your house, those of your person; those who
have
no interest in disuniting us, in blurring us; to animate us against each other; I doubt they will interfere with my wishes. But what I do not doubt is that by descending into yourself;
this is
that by listening to the cry of your conscience, of your fairness, of your natural generosity, you would hate to plead, only the man you have chosen, with whom you have lived for two years,
at
who you wrote a few letters very worthy of you, and who has not seen you since these letters, witnesses of your affection, were written; that this man, this father of a son that you
have
cried eighteen months with tears which have softened all those who know you, tears of which your husband alone can dry up the source by giving you other pledges of his love; that this
man
is no longer and should no longer be your spouse. And why Madame? Because he has debts which he would no longer have if their arrangement were not bound by slow formalities? Because he has
summer
very unhappy, very calumniated, and that it pleases I do not know what advice to regard as a personal outrage to you an accusation which an authentic judgment has rejected? Ah! Mrs ! I
you
know well. Your heart is indignant at these barbaric sophisms and disavows your pen. You know that the husband you have chosen is neither without generosity, nor without nobility, nor without
bowels, we even have more praise, madam, than it is appropriate for me to repeat here…. but I must not forget them. They are a judge to me, precious for your affection, your esteem,
deign
remember in your turn that if the threat, even serious and not derisory, like the one that we advised you, never obtained anything from me: your tenderness, your reason, your gentleness
in
were rarely refused, and above all never will be "
Young Mirabeau, despite his gambling debts and a reputation for being a libertine, married Emilie, daughter of the powerful Marquis de Marignane in 1770. They had a son Victor who died in 1778. To
escape from
his
creditors, his father had him imprisoned at Fort de Vincennes and at Château de Joux. In parallel, Mirabeau lives a love affair with a married woman, Sophie de Monnier, which forces him to
exile
and imprisonment. His wife requested legal separation in 1782, year of this letter. This was pronounced in 1783.
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MIRABEAU - Lettre autographe signée, 1782 « Mirabeau fils » à sa femme.
Au château Mirabeau 6 novembre 1782; 2 pages in-4°.
Mirabeau tente une ultime réconciliation avec sa femme qui a demandé la séparation de corps des deux époux : «Je vous envoie, Madame, la copie de la lettre que j'écris à Monsieur votre père
(…).
Non,
Madame, je ne croirai jamais qu'il ne vous soit plus possible de remplir vos devoirs ; et vous n'êtes pas capable de vous dissimuler ceux que votre titre d'épouse vous impose. Je ne croirai pas
que
vous ayiez eu l'idée d'attester pour barrierre insurmontable entre votre mari et vous des événemens chimériques dont j'ai démontré la fausseté, comme un jugement authentique l'a déclaré ! Je ne
croirai pas surtout que vous ayiez pu me soupçonner de pouvoir attenter à votre liberté, que ma famille entière aussi bien que la vôtre défendrait si j'étais capable de l'attaquer ; ni que vous
ayiez
menacé de vous-même votre mari d'invoquer contre lui le secours des loix. C'est sous leur garantie, Madame, que je suis votre époux ; et ce nom m'est bien cher. Je suis résolu d'en réclamer les
droits, et de les défendre (…) parce que j'y vois votre bonheur ainsi que le mien. Huit années ont mûri ma jeunesse depuis que nous vivons loin l'un de l'autre. Je croirai difficillement que
ces
huit
années dévouées au malheur, titre très sacré sur les bons cœurs, m'ait chassé du vôtre. Interrogez le madame ; consultez vos vrais amis, ceux de votre maison, ceux de votre personne ; ceux qui
n'ont
point d'intérêt à nous désunir, à nous brouiller ; à nous animer l'un contre l'autre ; je doute qu'ils contrarient mes vœux. Mais ce dont je ne doute pas, c'est qu'en descendant en vous-même ;
c'est
qu'en écoutant le cri de votre conscience, de votre équité, de votre générosité naturelle, vous n'ayiez horreur de plaider, que l'homme que vous avez choisi, avec qui vous avez vécu deux
années,
à
qui vous avez écrit quelques lettres très dignes de vous, et qui ne vous a pas revu depuis que ces lettres témoins de votre tendresse ont été écrites ; que cet homme, ce père d'un fils que vous
avez
pleuré dix huit mois avec des larmes qui ont attendri tous ceux qui vous connoissent, des larmes dont votre époux peut seul tarir la source en vous donnant d'autres gages de son amour ; que cet
homme
n'est plus et ne doit plus être votre époux. Et pourquoi Madame ? Parce qu'il a des dettes, qu'il n'auroit plus, si leur arrangement n'étoit pas astreint à de lentes formalités ? Parce qu'il a
été
très malheureux, très calomnié, et qu'il plait à je ne sais quels conseils de regarder comme un outrage personnel à vous une accusation qu'un jugement authentique a repoussée ? Ah ! Madame ! Je
vous
connois bien. Votre cœur s'indigne de ces sophismes barbares et désavoue votre plume. Vous n'ignorez pas que l'époux que vous avez choisi n'est ni sans générosité, ni sans noblesse, ni sans
entrailles, nous même avez plus d'éloges, madame, qu'il ne me convient d'en répéter ici…. mais je ne dois pas les oublier. Ils me sont un juge, précieux de votre affection, de votre estime,
daignez
vous souvenir à votre tour que si la menace même sérieuse et non dérisoire, comme est celle qu'on vous a conseillée, n'obtint jamais rien de moi : votre tendresse, votre raison, votre douceur
en
furent rarement refusées, et surtout ne le seront jamais »
Le jeune Mirabeau, malgré ses dettes de jeu et une réputation de libertin, épouse Emilie, fille du puissant marquis de Marignane en 1770. Ils ont un fils Victor qui meurt en 1778. Pour échapper
à
ses
créanciers, son père le fait emprisonner au fort de Vincennes et au château de Joux. En parallèle, Mirabeau vit une liaison amoureuse avec une femme mariée, Sophie de Monnier, qui l'oblige à
l'exil
et à l'emprisonnement. Sa femme demande la séparation de corps en 1782 année de cette lettre. Celle-ci est prononcée en 1783.
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