Horace de CARBUCCIA (1891 - 1975), French journalist and politician, founder of the nationalist newspaper Gringoire. Letter of historic significance concerning the Salengro Affair, the wrongful accusation of which was desertion of Prime Minister Roger Salengro during the First World War, leading to the latter's suicide. Autograph letter signed to Colonel Achille-Philippe Hepp. October 28, 1936; 1 in-4 page on the letterhead of the Gringoire newspaper. Letter of capital importance in the Salengro Affair, in which we learn that Colonel Hepp, who had under his command the soldier Roger Salengro during the war, communicated information suspecting Salengro of desertion, to the newspaper Gringoire, and to asked for the file to be reopened when General Gamelin was preparing to make a public report on October 29: “Colonel, Gringoire is publishing your important testimony this week. It will cause a sensation. When giving the proof for the newspaper, I learned of the procedure devised by the government to try to "wash" the cyclist Salengro. I think you will approve of me having deleted the sentence in which you demanded the opening of the file which; no doubt redacted, was handed over this morning to General Gamelin. Please accept, Colonel, the expression of my respectful greetings and my sincere admiration… ” The Salengro Affair began in 1936 when Roger Salengro, Minister of the Interior in the Blum government, decided to dissolve the far-right leagues. Nationalist newspapers attack him, including the French daily Action by Charles Maurras, which is indignant that he may bow to the tomb of the unknown soldier, while rumors accuse him of desertion during the war. In fact, on August 2, 1914, Salengro, a bicycle courier, was captured by German soldiers when he had been authorized to recover the body of his friend, Sergeant Demailly, killed the day before. Without news, he is first declared dead, but he ends up announcing by mail that he is taken prisoner. Some then suspect him of desertion. At the end of the war, he was acquitted by the War Council. The far-right newspaper Gringoire, edited by Horace de Carbuccia, caricatures him willingly as a cyclist fleeing the enemy. The controversy swells, Salengro is slandered, his opponents readily nickname him the “cyclist Salengro”. On October 29, 1936, a commission of inquiry headed by General Gamelin delivers a report confirming his innocence. In parliament, Léon Blum and Roger Salengro defend themselves, the parliamentary majority and the moderate right vote reject the accusations of the far right. But despite this, on November 6, the journalist from Gringoire, Henri Béraud, drags the minister one last time in the mud under the title “The Proprengro affair”. This is too much, Salengro, decides to put an end to it and commits suicide on November 17, 1936. Neither Béraud nor Gringoire will express any regrets.
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Horace de CARBUCCIA (1891 – 1975), journaliste et homme politique français, fondateur du journal nationaliste Gringoire. Lettre de portée historique concernant l’Affaire Salengro dont l’accusation à tort de désertion du Premier Ministre Roger Salengro, durant la Première guerre mondiale, aboutit au suicide de ce dernier.
Lettre autographe signée au colonel Achille-Philippe Hepp. 28 octobre 1936 ; 1 page in-4 sur papier en-tête du journal Gringoire.
Lettre d’une importance capitale dans l’Affaire Salengro, où l’on apprend que le colonel Hepp, qui avait sous ses ordres le soldat Roger Salengro pendant la guerre, a communiqué des informations soupçonnant Salengro de désertion, au journal Gringoire, et a demandé la réouverture du dossier alors que le général Gamelin s’apprête à rendre un rapport public le 29 octobre : « Mon colonel, Gringoire publie cette semaine votre important témoignage. Il fera sensation. Au moment de donner le bon à tirer du journal, j’ai appris la procédure imaginée par le gouvernement pour essayer de « laver » le cycliste Salengro. Je pense que vous m’approuverez d’avoir supprimé la phrase dans laquelle vous réclamiez l’ouverture du dossier qui ; sans doute expurgé, a été remis ce matin au général Gamelin. Veuillez agréer, Mon colonel, l’expression de mes salutation respectueuse et de ma sincère admiration… »
L’Affaire Salengro débute en 1936 alors que Roger Salengro, ministre de l’intérieur du gouvernement Blum, décide la dissolution des ligues d’extrême droite. Les journaux nationalistes s’en prennent à lui, dont le quotidien l’Action française de Charles Maurras, qui s’indigne qu’il puisse s’incliner devant la tombe du soldat inconnu, alors que des rumeurs l’accusent de désertion durant la guerre. En effet, le 2 août 1914, Salengro, coursier à vélo, est capturé par les soldats allemands alors qu’il avait été autorisé à récupérer le corps de son ami le sergent Demailly tué la veille. Sans nouvelles, il est d’abord déclaré mort, mais il finit par annoncer par courrier qu’il est fait prisonnier. Certains le soupçonnent alors de désertion. A la fin de la guerre, il est acquitté par le Conseil de guerre. Le journal d’extrême droite Gringoire, dirigé par Horace de Carbuccia, le caricature volontiers en cycliste fuyant l’ennemi. La polémique enfle, Salengro est calomnié, ses adversaires le surnomment volontiers le « cycliste Salengro ». Le 29 octobre 1936, une commission d’enquête dirigée par le général Gamelin, délivre un rapport qui confirme son innocence. Au parlement, Léon Blum et Roger Salengro se défendent, la majorité parlementaire et la droite modéré rejettent par vote les accusations de l’extrême droite. Mais malgré cela, le 6 novembre, le journaliste de Gringoire, Henri Béraud, traîne une ultime fois le ministre dans la boue sous le titre « L’affaire Proprengro ». C’en est trop, Salengro, décide d’en finir et se suicide le 17 novembre 1936. Ni Béraud, ni Gringoire n’exprimeront de regrets.