Gravure :
Le terme de gravure regroupe l'ensemble des techniques artistiques qui utilisent la gravure d'un support (bois, métal, linoléum, pierre...) destiné à être encré afin de reproduire une image. Le support peut être gravé à l'aide d'un outil ou d'un acide. L'œuvre finale ainsi obtenue s'appelle une estampe, mais aussi par extension "gravure".
Les techniques les plus connues sont la pointe sèche (le support est creusé à l'aide d'un stylet) et l'eau forte (le support est creusé à l'aide d'un acide).
Louis Icart :
(1888-1950) est un peintre, dessinateur, graveur et illustrateur français. Impressionné par ses dons de dessinateur, sa tante le fait monter à Paris : elle possédait la Maison Valmont, modiste en vue de la Belle Époque. Louis est bientôt introduit dans les milieux de l'illustration pour la presse de mode. Il dessine pour le périodique La Critique théâtrale et pour les catalogues de maison de haute couture.
Formé à la gravure, il présente ses travaux originaux au Salon des humoristes : ses portraits de femmes, de « parisiennes », commencent à séduire le public ; il est comparé à Paul-César Helleu et Manuel Robbe.
Durant la Grande guerre, il est pilote d'avion, part dans plusieurs missions aériennes mais ne cesse pas de dessiner.
En 1920, il expose à la galerie Simonson (Paris), puis, en 1922, à New York, galerie Belmaison, plus d'une trentaine de toiles de style art déco. Suite à cette exposition, ses gravures connaîtront un certain succès en Amérique jusqu'en 1932.
Son œuvre comprend plus de 500 gravures. Il a également participé à l'illustration d'une trentaine d'ouvrages, dont un bon nombre d'érotiques.
Durant l'Occupation, il compose une série gravée intitulée "L'Exode".
Son travail tomba dans l'oubli après guerre, mais suscita de nouveau l'intérêt quand, dans les années 1970, une partie de ses premières peintures fut retrouvée dans le grenier d'une école d'art.