Gravure :
Le terme de gravure regroupe l'ensemble des techniques artistiques qui utilisent la gravure d'un support (bois, métal, linoléum, pierre...) destiné à être encré afin de reproduire une image. Le support peut être gravé à l'aide d'un outil ou d'un acide. L'œuvre finale ainsi obtenue s'appelle une estampe, mais aussi par extension "gravure".
Les techniques les plus connues sont la pointe sèche (le support est creusé à l'aide d'un stylet) et l'eau forte (le support est creusé à l'aide d'un acide).
Lithographie :
La lithographie tire son nom du grec lithos «pierre» et graphein, «écrire». Il s'agit d'une technique d’impression qui permet la création et la reproduction d'oeuvres graphiques en plusieurs exemplaires à partir de dessins reproduits sur une pierre calcaire. Le papier est mis en contact des pierres encrées dans une presse. Les lithographies peuvent être numérotées ou non. Des grands ateliers, comme Maeght ou Mourlot, maitres dans cette technique, et spécialisé dans cette technique on produit des lithographies des plus grands maîtres, très recherchées aujourd'hui
Pierre-Yves Tremois :
Né en 1921 à Paris, il est admis à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts en 1938. Il travaille ensuite dans l'atelier de Fernand Sabatté, ancien élève de Gustave Moreau. En 1943, il reçoit le Grand Prix de Rome de peinture.
Fervent amateur de littérature, il utilise la richesse de son trait pour illustrer de grands livres d'artistes comme L'art d'aimer d'Ovide (1962). En 1961, il participe avec Bernard Buffet, Dalí, Leonor Fini, Foujita, Mathieu et Zadkine à l'illustration de L'Apocalypse de Saint-Jean, une œuvre unique conçue et réalisée par Joseph Forêt.
Pierre-Yves Trémois se passionne pour la gravure sans pour autant négliger les autres supports. Par exemple, il a créé une tapisserie pour Aubusson en 1976 ainsi qu'une sculpture monumentale commandée par la RATP pour la gare de Châtelet les Halles.
Fasciné par le Japon et l'art préhistorique, l'artiste a développé une esthétique singulière où l'érotisme prédomine. Ses œuvres, aux lignes pures et sobres, sont puissantes et incitent à la réflexion et à la contemplation sur les origines de l'homme. La couleur n'a presque pas sa place dans son univers où la pureté domine.
Le 8 février 1978, il entre à l'Académie des Beaux-Arts (section gravure) dont il est devenu le doyen. Plusieurs expositions lui sont consacrées comme en 2019 au Réfectoire des cordeliers à Paris.