Charlotte CORDAY [Marie Anne Charlotte de Corday d'Armont] (1768 - 1793), personalità della Rivoluzione francese, nota per aver assassinato Jean-Paul Marat il 13 luglio 1793, ghigliottinato il 17 luglio dello stesso anno.
3 bollettini del Tribunale penale, Parigi 16 luglio 1793. 4 pagine in-4°. Leggero foxing.
Rara e commovente testimonianza del processo a Charlotte Corday, seguito all'assassinio di Jean-Paul Marat il 13 luglio 1793, riportata nei bollettini del Tribunale penale.
I 3 bollettini sono numerati da 71 a 73.
Il primo bollettino n. 71, manoscritto con inchiostro del 17 luglio 1793 in alto alla prima pagina, porta il titolo: “Accusa e interrogatorio di Marie-Anne-Charlotte Corday, ci-devant d'Armans, accusata di assassinio in la persona di Marat, deputato alla Convenzione nazionale”. Udienza di mercoledì 17 luglio 1793. Il contenuto dell'articolo racconta i fatti così come si sono verificati e l'arresto di Charlotte Corday. Antoine Quentin Fouquier Tinville, pubblico accusatore del tribunale penale straordinario e rivoluzionario, autorizzato ad arrestare, perseguire e giudicare, poi “legge l'atto d'accusa” datato 16 luglio 1793: Il commissario di polizia della sezione del Théâtre-Français si reca dal cittadino Marat, allertato dal clamore pubblico. Ha interrogato Charlotte Corday sospettata di aver commesso l'omicidio. Quest'ultima è stata portata al centro di custodia cautelare dell'Abbazia, i documenti del suo fascicolo sono stati consegnati lo stesso giorno al tribunale rivoluzionario per il processo. Seguono poi i dettagli delle operazioni che hanno portato Charlotte Corday al suo omicidio. Partenza da Caen martedì 9 luglio, arrivo a Parigi giovedì, poi dopo un primo rifiuto ha potuto farsi presentare a Marat che sabato a fine giornata, tra le sette e le otto, faceva il bagno. Gli diede i nomi di diversi deputati ribelli di Caen. Durante la lettura, ha tirato fuori un coltello e lo ha colpito al polmone, cosa che le è risultata fatale. Riconosce tutti i fatti e il suo desiderio di ucciderlo. Il tribunale ne ordina quindi la detenzione alla Conciergerie.
Il secondo bollettino n°72 porta il titolo: “Interrogatorio di Marie-Anne-Charlotte Corday, ex-Armans, accusata di omicidio nella persona del cittadino Marat”. Nell'articolo si riporta lo stato di avanzamento del processo. Il presidente chiama un primo testimone, l'imputato lo interrompe per spiegare i motivi per cui ha ucciso Marat. Lo accusa di aver commesso crimini che hanno portato alla guerra civile e dichiara di aver agito da sola. Successivamente intervengono altri testimoni, Charlotte Corday convalida tutta la loro deposizione. L'accusatrice cerca di conoscere le persone che frequenta a Caen e le circostanze che l'hanno portata a questo atto criminale. Risponde solo del suo atto e del suo desiderio personale di fermare la follia di un criminale per il bene del popolo e della repubblica. Si dichiara patriota e nemica degli aristocratici. Seguono altri testimoni.
Il terzo bollettino n°73 porta il titolo: “Continuazione dell'interrogatorio e del giudizio di Marie-Anne-Charlotte Corday, già di Armans, accusata di omicidio nella persona del cittadino Marat”. L'accusatore torna sulla testimonianza di Adrienne-Catherine Lebourgeois che afferma di aver riconosciuto Charlotte Corday al congresso nazionale giovedì sera in compagnia di due deputati, mentre quest'ultima dichiara di non aver lasciato la sua pensione. I due deputati, un vescovo del Calvados e un contadino del Faubourg Saint Honoré, negano queste accuse. Successivamente, l'accusatrice insiste per sapere se l'imputata ha realmente organizzato il suo delitto da sola, come sostiene, o insieme ad altre persone di Caen, in particolare dei deputati. Non capisce perché Charlotte Corday veda Marat come un pericolo per la Francia quando lui “continuava a smascherare traditori e cospiratori”. Lei sostiene sempre di aver agito da sola e che non esiste caso a Parigi in cui Marat sia considerato un amico del popolo. Si leggono poi le due lettere scritte da Charlotte Corday a Barbaroux, deputato di Caen, e a suo padre. Il difensore dell'imputato è chiamato a testimoniare. Non usa mezzi termini per definire l'abominevole fanatica politica che deve essere lei per aver commesso il suo crimine a sangue freddo e per non provare rimorso, questa considerazione morale dovrà essere presa in considerazione nel giudizio che sarà reso, conclude. Viene emessa la sentenza, il tribunale riassume i fatti e condanna l'imputato, appena venticinquenne, alla pena di morte. Quest'ultima si presenterà sul luogo dell'esecuzione con indosso una camicia rossa indossata dai condannati per reati di omicidio, incendio doloso o veleno. I suoi beni furono confiscati a beneficio della repubblica. Si precisa in calce all'articolo che “l'esecuzione è avvenuta mercoledì 17 di questo mese, verso le sette e mezza di sera”.
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Charlotte CORDAY [Marie Anne Charlotte de Corday d'Armont] (1768 - 1793), personnalité de la Révolution française, connue pour avoir assassiné Jean-Paul Marat le 13 juillet 1793, guillotinée le 17
juillet de la même année.
3 bulletins du Tribunal criminel, Paris 16 juillet 1793. 4 pages in-4°. Légères rousseurs.
Rares et émouvants témoignage du procès de Charlotte Corday, suite à l'assassinat de Jean-Paul Marat le 13 juillet 1793, rapporté dans les bulletins du Tribunal criminel.
Les 3 bulletins sont numérotés de 71 à 73.
Le premier bulletin n°71, mention manuscrite à l'encre du 17 juillet 1793 en haut de première page, a pour titre : « Acte d'accusation et interrogatoire de Marie-Anne-Charlotte Corday, ci-devant
d'Armans, prévenue d'assassinat en la personne de Marat, député à la Convention Nationale ». Audience du mercredi 17 juillet 1793. Le contenu de l'article relate les faits tel qu'ils se sont passés
et la mise en arrêt de Charlotte Corday. Antoine Quentin Fouquier Tinville, accusateur public du tribunal criminel extraordinaire et révolutionnaire, autorisé à faire arrêter, poursuivre et juger,
donne alors « lecture de l'acte d'accusation » en date du 16 juillet 1793 : Le commissaire de police de la section du théâtre-français s'est rendu chez le citoyen Marat alerté par la clameur
publique. Il a interrogé Charlotte Corday soupçonnée d'avoir commis le meurtre. Cette dernière a été conduite à la maison d'arrêt de l'Abbaye, les pièces de son dossier ont été remises au tribunal
révolutionnaire le jour-même pour son procès. Suit alors le détail des opérations ayant conduit Charlotte Corday à son meurtre. Départ de Caen, le mardi 9 juillet, arrivée à Paris le jeudi, puis
après un premier refus elle a pu être présentée à Marat qui prenait son bain, le samedi en fin de journée entre sept et huit heures. Elle lui a donné les noms de plusieurs députés rebelles de Caen.
Pendant sa lecture, elle a sorti un couteau pour le frapper au poumon ce qui lui a été fatal. Elle reconnait l'ensemble des faits et sa volonté de le tuer. Le tribunal ordonne alors sa mise en
détention à la Conciergerie.
Le second bulletin n°72 a pour titre : « Interrogatoire de Marie-Anne-Charlotte Corday, ci-devant d'Armans, prévenue d'assassinat en la personne du citoyen Marat ». L'article donne le déroulé du
procès. Le président fait appel à un premier témoin, l'accusée l'interrompt pour expliquer les raisons pour lesquelles elle a tué Marat. Elle l'accuse d'avoir commis des crimes qui ont amené la
guerre civile et déclare avoir agi seule. Par la suite interviennent d'autres témoins, Charlotte Corday valide l'ensemble de leur propos. L'accusateur cherche à connaitre les personnes qu'elle
fréquente à Caen et les circonstances qui l'ont amené à cet acte criminel. Elle ne répond que de son acte et de sa volonté personnelle d'arrêter la folie d'un criminel pour le bien du peuple et de la
république. Elle se déclare patriotes et ennemie des aristocrates. D'autres témoins suivent.
Le troisième bulletin n°73 a pour titre : « Suite de l'interrogatoire et jugement de Marie-Anne-Charlotte Corday, ci-devant d'Armans, prévenue d'assassinat en la personne du citoyen Marat ».
L'accusateur revient sur le témoignage d'Adrienne-Catherine Lebourgeois qui affirme avoir reconnue Charlotte Corday à la convention nationale le jeudi soir en compagnie de deux députés, alors que
cette dernière déclare ne pas être sortie de sa pension. Les deux députés, un évêque du Calvados et un cultivateur du faubourg Saint Honoré démentent ces accusations. Par la suite, l'accusateur
insiste pour savoir si l'accusée a vraiment organisé son crime toute seule, comme le prétend, ou avec d'autres personnes de Caen, notamment des députés. Il ne comprend pas pourquoi Charlotte Corday
voit Marat comme un danger pour la France alors qu'il « n'a cessé de démasquer les traitres et les conspirateurs ». Celle-ci soutient toujours qu'elle a agi seule et qu'il n'y a cas Paris où l'on
considère Marat comme un ami du peuple. Une lecture est ensuite faite des deux lettres écrites par Charlotte Corday à Barbaroux, député à Caen, et à son père. Le défenseur de l'accusée est appelé à
la barre. Celui-ci ne mache pas ses mots pour définir l'abominable fanatique politique qu'elle doit être pour avoir commandité son crime de sang froid et n'éprouver aucun remord, cette considération
morale est à prendre en compte dans le jugement qui sera rendu, conclut-il. Le jugement est rendu, le tribunal récapitule les faits et condamne à la peine de mort l'accusée âgée de seulement
vingt-cinq ans. Cette dernière sera présentée sur son lieu d'exécution revêtue d'une chemise rouge dont sont habillés les condamnés pour crimes d'assassinat, d'incendie ou de poison. Ses bien sont
confisqués au profit de la république. Il est précisé en fin d'article que « l'exécution a eu lieu le mercredi 17 du présent mois, vers les sept heures et demie du soir ».