Avigdor ARIKHA : Autoportrait étonné, Héliogravure

Avigdor Arikha : (1929-2010) est un peintre et graveur franco-israélien, né le 28 avril 1929 en Bucovine en Roumanie et mort le 29 avril 2010. Né de parents juifs germanophones vivant en Roumanie, sa famille a été déportée en 1941 au camp de Transnistria, où son père est mort. Il a survécu grâce aux dessins qu'il a réalisé de scènes de déportation, qui ont été montrées aux délégués de la Croix Rouge Internationale. Il émigre en Palestine en 1944. En 1948, il a été sérieusement blessé pendant la guerre d'Indépendance d'Israël. De 1946 à 1949, il étudie à l'école d'art Bezalel de Jérusalem. En 1949, il remporte une bourse pour aller étudier à l'Ecole des Beaux Arts de Paris, où il apprend notamment la technique de la fresque. A partir de 1954, il réside à Paris. A la fin des années 50, Arikha évolue dans un style abstrait, qu'il verra plus tard comme une impassee. En 1965, il arrête de peindre et se met au dessin, seulement d'après nature, traitant de tous sujets. A partir de 1973, il reprend la peinture, et devint "peut être le meilleur peintre d'après nature des dernières décenies du XXe siècle", d'après the Economist. Il peint alors selon le principe de "l'instant décisif", développé par son proche ami Henri Cartier-Bresson. Il est reconnu pour ses portraits, nus, paysages, au rendu très réaliste. Selon les mots du critique Marco Livingstone, Arikha "a construit un pont entre l'avant-garde moderniste de la pure abstraction et les traditions du dessins et de la peinture remontant jusqu'à la Renaissance". Arikha a réalisé beaucoup de portraits officiels, dont celui de la Reine Mère Elizabeth, du Premier ministre britannique ou encore de Cathernie Deneuve. Il était aussi commissaire d'exposition pour le Musée du Louvre, la Frick Collection de New York, le Museum of Fine Arts de Houston, et the Israel Museum in Jerusalem. Arikha meurt à Paris des suites d'un cancer en 2010, au lendemain de ses 81 ans. Des oeuvres d'Avigdor Arikha sont présentes dans les collections de la Bibliothèque Nationale de France, au Kemper Museum of Contemporary Art (USA), à la National Galleries of Scotland (Ecosse), au Centre Pompidou - Musée national d'art moderne (France), au Musée des Beaux arts de Nancy (France), à la Tate Collection (Londres), ou au Modern Museum in Sweden - Moderna Museet (Suède).
Héliogravure : On appelle héliogravure une technique de gravure où les plaques de cuivre sont gravées à l'aide d'un vernis photosensible exposé au soleil. Il en résulte une dissolution partielle du vernis protecteur. Une fois placé dans un bain d'acide, la plaque de cuivre se retrouve gravée et propre à l'impression d'estampes. Cette technique est proche de l'héliographie mise au point par Nicéphore Niepce. On appelle comme souvent les estampes issues de cette technique des héliogravures.