Juliette DROUET (Fougères 1806- Paris 1883), French actress, mistress of Victor Hugo
Autograph letter signed "Juliette" to Victor HUGO with DRAWING. August 20 (1841) Friday evening 4:3/4 p.m.; 4 pages in-4°. Letter partly restored.
A lovely letter full of humour, love and courage as Victor Hugo had just entered the Académie Française on 3 June 1841: "Am I your servant, heim? Try to answer me more quickly than that. And then I
will tell you the age of Captain Lambert. There you are, you scoundrel with a pipe and red stockings. And my copy? Do you by any chance want to prevent me from WORKING? You are very capable of it
with your sly air. Say, am I your servant? Poor beloved angel, thinking of all the troubles and all the embarrassments to which you are prey, I no longer have the courage to laugh. What are you going
to do, my poor beloved? For my part, I do not see at all how you will be able to cope with all the charges that are multiplying around you; for my part, I am frightened beyond what I dare say. Poor
beloved Toto, how will we manage while we are there? Finally, this is not the time to give in to discouragement, on the contrary. And as for me (…) I will make debts, debts and redebts rather than
fail in what I owe to my love and your devotion. So let's not care about that in short and be happy in spite of all the absurd iniquities that are killing us on the hump. Say, we are not their
servants and we make fun of them on foot and on horseback and soon in a carriage if it pleases God. [drawing representing a stagecoach pulled by six horses with Victor Hugo and Juliette Drouet
inside]. So my Toto, do not be sad. I love you. I will make drawings to earn YOUR living. So be calm and then if I am not YOUR SERVANT I am your very faithful and very devoted SERVANT. Do not be sad
my dear little beloved man. Juliette »
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Juliette DROUET (Fougères 1806- Paris 1883), actrice française, maitresse de Victor Hugo
Lettre autographe signée « Juliette » à Victor HUGO avec DESSIN. 20 août (1841) vendredi soir 4h 3/4; 4 page in-4°. Lettre en partie restaurée.
Jolie lettre emprunte d'humour, d'amour et de courage alors que Victor Hugo vient de faire son entrée à l'Académie Française le 3 juin 1841 : « Est-ce que je suis ton domestique dis-donc toi, heim ?
Tâche un peu de me répondre plus vite que ça. Et puis je te dirai l'âge du capitaine Lambert. Voim, scélérat avec une pipe et bas des rouges. Et ma copie ? Est-ce que par hasard vous voulez
m'empêcher de TRAVAILLER ? C'est que vous en êtes très capable avec votre air sournois. Dis-donc, est-ce que je suis ton domestique ? Pauvre ange bien aimé en pensant à tous les ennuis et à tous les
embarras auxquels tu es en proie je n'ai plus le courage de rire. Comment vas-tu faire mon pauvre bien aimé ? Pour moi je ne vois pas du tout comment tu pourras suffire à toutes les charges qui se
multiplient autour de toi ; pour mon compte j'en suis effrayée au-delà de ce que j'ose dire. Pauvre Toto bien aimé comment ferons-nous tant que nous sommes ? Enfin, ce n'est pas le moment de se
laisser aller au découragement au contraire. Et quand à moi (…) je ferai des dettes, dettes et redettes plutôt que de manquer à ce que je dois à mon amour et à ton dévouement. Ainsi fichons-nous de
ça en somme et soyons heureux en dépit de toutes les absurdes iniquités qui nous crèvent sur la bosse. Dis donc nous ne sommes pas leurs domestiques et nous nous fichons d'eux à pied et à cheval et
bientôt en voiture s'il plait à Dieu. [dessin représentant une diligence tirée par six chevaux avec à l'intérieur Victor Hugo et Juliette Drouet]. Ainsi mon Toto n'aie pas de chagrin. Je t'aime. Je
ferai des dessins pour gagner TA vie. Sois donc tranquille et puis si je ne suis pas TON DOMESTIQUE je suis ta SERVANTE bien fidèle et bien dévouée. Ne sois pas triste mon cher petit homme bien aimé.
Juliette »
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