Vase Corinthien, Grèce époque classique,
- 450 avant JC. Terre cuite
Figurines rouges et noires avec incisions sur fond d'engobe orange.
Le fond du vase est formé de palmettes en boucles avec concrétions.
H. 7 cm
L'iconographie de cet aryballe est mystérieuse. En aucun cas, le coq représenté - face à un Lion qui se dresse en l'affrontant - ne peut être ce volatile si insignifiant et tout à fait indigne de
figurer dans une quelconque représentation aussi soigneusement exécutée qu'à travers ce petit vase.
( la figure du coq, plus grande que celle du Lion ! épouse en effet très harmonieusement la panse du vase)
Il ne peut s'agir alors que de l'attribut d'un dieu, lequel attribut dans ce cas était multiple dans la mythologie grecque, tantôt assimilé à Hermès, tantôt à Appolon, à Asclépios ou à Hélios, Dieu
du Soleil et de la Renaissance.
Dans le contexte iconographique présent, face à un Lion, symbole de puissance - et de mort- il parait plausible que ce dernier attribut mythologique soit le bon : Assimilé au soleil, La fonction
naturelle du coq est de chanter son avènement. Symbole du soleil levant et de la lumière naissante, le coq annonce le salut. Il est vénéré comme le protecteur et le gardien de la vie. Il mène le
malade vers la guérison ou vers la bonne mort.
Le coq sert aussi d'icône de l'âme rationnelle qui, libérée de son corps, pourra désormais jouir du bonheur éternel. Présent dans certains cultes à mystères de l'antiquité Grecque, il est possible
qu'il ait symbolisé le rôle de guide, du maitre de cérémonie qui introduisait l'impétrant dans les épreuves initiatiques, ou qui lui annonçait la venue de la lumière. A moins que ce Coq ait symbolisé
tout simplement l'initié qui a vaincu la mort et que ce pot représente un présent entre initiés…
Iconographie :
« la Grèce » B.HOLTZMANN, Ed. Citadelles, Paris, 1989, page 41, N° 17
« le vase grec » P.E. ARIAS et M.HIRMER Ed. Flammarion 1962 Planches VII et VIII, N° 31.