Masque Fang Ngil

La manifestation de ces masques recouverts de kaolin (la couleur blanche symbolise le pouvoir des ancêtres), au milieu de la nuit, était de nature à provoquer l'effroi. Ce type de masque était
utilisé par la société masculine ngil actuellement disparue qui était investie des missions d'initiations et de la lutte contre la sorcellerie. Le ngil était un rite du feu purificateur incarné par
le gorille. Les porteurs de ces masques, souvent nombreux, surgissaient de nuit, guidés par des torches. Leur rôle s'apparentait à la fonction judiciaire en ce sens qu'ils désignaient les coupables
des mauvaises actions au sein de la communauté.
L'ethnie Fang, établie dans une région s'étendant de Yaoundé au Cameroun jusqu'à Ogooué au Gabon, n'a jamais hérité d'union politique. L'harmonie des clans était assurée par les associations
religieuse et judiciaire telles que le so et le ngil. Suite à son expédition dans ces contrées en 1851, Paul du Chaillu dresse habilement le portrait du peuple Fang dans son œuvre intitulée "Voyages
et aventures en Afrique équatoriale". Son analyse, longtemps considérée comme insidieuse, qualifie les Fang de belliqueux, superstitieux et anthropophages. Ce n'est qu'ultérieurement que la
pertinence de son témoignage sera accueillie et reconnue par ses pairs.

Pièce accompagnée de son certificat d'authenticité.
55 x 30 cm
1.3 kg