Louis ARAGON (1897-1982) und Elsa TRIOLET (1896-1970).
Korrespondenz mit Léon Moussinac und seiner Frau Jeanne Lods. 2 LAS und ein von Aragon signiertes autographes Gedicht und 12 LAS von Elsa Triolet, von denen zwei von 1941-1969 von Aragon
mitgeschrieben wurden. 25 Zoll-4 Seiten und 6 Zoll-8 Seiten.
Schöne Korrespondenz eines mythischen Literaturpaares, in der sich künstlerische Bemerkungen und häusliche Fragen abwechseln.
Während der Kriegsjahre flüchteten der Dichter und seine Frau nach Nizza. Im Mai 1941 schrieb Aragon nach einem von Elsa begonnenen Brief an seine "lieben Kinder" und freute sich über eine gute
Nachricht per Telegramm [die Freilassung von Mousssinac, seit 1924 Mitglied der PCF, 1940 einige Monate interniert "für kommunistische Propaganda". "?] und hofft, sie bald zu sehen: "Wir haben uns so
viel zu sagen mit diesen Geschichten der Poesie und Literatur, den alexandrinischen Versen, der Oktosilbe, der seltenen Undekasilbe! und poetische Lizenzen (ich bin voller kühner Gedanken über Pausen
und Diérèse, ich frage mich, ob ich sie nicht schreiben werde, obwohl ich mich geweigert habe, einen Vortrag über Poesie zu halten). In letzter Zeit habe ich viel Leidenschaft für Thibault de
Champagne, König von Navarra und für Chrétien de Troyes bekommen… ". Er ist amüsiert über die Ermutigung von Edmond Jaloux, die in Les Documents français erschienen ist.
Am 5. Juni sprach Aragon mit seinem Kameraden über seinen in der Zeitschrift Fontaine erscheinenden Artikel "Die Lektion von Riberac oder das französische Europa" und lobte das Talent eines jungen
Dichters mit brillanten Anfängen, Jacques d'Aymé [Pseudonym von Moussinac ]. Während Elsa im "Geistergenre" schreibt, ist ihr neuer Roman etwas kaputt: "Ich bin mit mir selbst nicht sehr zufrieden
was aber auch von allgemeinem Interesse ist.
Die Korrespondenz geht weiter aus der Hand von Elsa, die vor allem im Sommer 1949 in einem vom Ehepaar Moussinac geliehenen Haus von ihrem jeweiligen Werk berichtet. "Louis arbeitet an seinem Roman",
während sie Mayakovsky übersetzt, ein echtes chinesisches Rätsel. Am 14. August fügt Aragon Elsas Brief ein paar Zeilen hinzu, um anzugeben, dass er sein Buch beendet hat. Im folgenden September
bereitet sich das Paar auf die Abreise über Prag nach Moskau vor.
"Louis schreibt, schreibt, schreibt. Keine lustigen Sachen. Er ist mitten in den Prüfungen "(5. Juli 1961). 1963 reisen sie als Touristen nach Amsterdam, einem fremden Land, in dem sich die
Großbürger keine Sorgen um Frauen machen, die sich hinter Fenstern aussetzen, im Hafenviertel. Im darauffolgenden Jahr im Sanatorium Baden-Baden ist Elsa traurig über den Tod ihrer kommunistischen
Kameraden Maurice Thorez und Octave Rabaté.
- Eigenhändiges Gedicht, datiert März 1954. Treuesonett "an Léon Moussinac, Quercinois", veröffentlicht in der Nr. 44 der Rezension Make Infinity enter.
"Du reist also seit dreißig Jahren
Ohne jemals die Rechte des Horizonts zu vergessen
Trotz des Vorwands, der Kriege, der Gefängnisse
Tragen Sie Ihre junge Liebe durch Ihr Alter
[…]
So wie dein Morgen wie der Abend von heute
Dein Stern ist derselbe und du bist derjenige, der fährt
Bewundern Sie wie in der Vergangenheit Potemkin ".
Die letzte Zeile ist eine Anspielung auf die Aktion von Léon Moussinac im Ciné-Club de France, die im November 1926 die Vorführung von Eisensteins Film Le Cuirassé Potemkine in Paris
ermöglichte.
Der Schriftsteller, Dichter, Historiker und Filmkritiker Léon Moussinac (1890-1964) war zusammen mit Aragon einer der Mitbegründer der Association of Revolutionary Writers and Artists, der Direktor
der Zeitschrift Regards und einer der Gründer der Federation of Workers Theater von Frankreich. Engagiert im Widerstand, leitete er nach dem Krieg von 1947 bis 1949 das Institute for Advanced
Cinematographic Studies (IDHEC) und von 1946 bis 1959 die National School of Decorative Arts (ENSAD).
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Louis ARAGON (1897-1982) et Elsa TRIOLET (1896-1970).
Correspondance à Léon Moussinac et son épouse, Jeanne Lods. 2 L.A.S. et un poème autographe signé d'Aragon et 12 L.A.S. d'Elsa Triolet dont deux co-écrites par Aragon, 1941-1969. 25 pages in-4 et 6
pages in-8.
Belle correspondance d'un couple mythique de la littérature, où alternent les propos artistiques et les questions domestiques.
Durant les années de guerre, le poète et sa femme se sont réfugiés à Nice. En mai 1941, écrivant à ses « chers enfants », à la suite d'une lettre commencée par d'Elsa, Aragon se réjouit d'une bonne
nouvelle arrivée par télégramme [la libération de Mousssinac, membre du PCF depuis 1924, interné quelque mois en 1940 « pour propagande communiste » ?] et espère les voir très prochainement : « On a
tant à se dire avec ces histoires de poésie et de littérature, les vers alexandrins, l'octosyllabe, l'undécasyllabe si rare ! et les licences poétiques (je suis plein de pensées audacieuses sur
l'hiatus et la diérèse, je me demande si je ne vais pas les écrire, bien que j'ai refusé de faire une conférence sur la poésie). Je me suis beaucoup passionné récemment pour Thibault de Champagne,
roi de Navarre et pour Chrétien de Troyes… ». Il s'amuse des encouragements d'Edmond Jaloux à son égard, parus dans Les Documents français.
Le 5 juin, Aragon parle à son camarade de son article à paraître dans la revue Fontaine, « La leçon de Riberac ou l'Europe française », et loue le talent d'un jeune poète aux débuts brillants,
Jacques d'Aymé [pseudonyme de Moussinac]. Tandis qu'Elsa écrit dans le « genre fantôme », son nouveau roman est un peu en panne, « je ne suis pas très content de moi Dans une troisième lettre, Aragon
demande un rendez-vous à son ami pour l'entretenir d'une matière qui le concerne personnellement mais qui est aussi d'un intérêt général.
La correspondance se poursuit de la main d'Elsa qui donne des nouvelles de leurs travaux respectifs, notamment durant l'été 1949, dans une maison prêtée par les époux Moussinac. « Louis travaille à
son roman », alors qu'elle traduit Maïakovski, véritable casse-tête chinois. Le 14 août, Aragon ajoute quelques lignes à la lettre d'Elsa pour préciser qu'il a fini son bouquin. Au mois de septembre
suivant, le couple s'apprête à partir pour Moscou, par Prague.
« Louis écrit, écrit, écrit. Des choses pas drôles. Il est en plein dans les procès » (5 juillet 1961). En 1963, ils voyagent, en touristes, à Amsterdam, un drôle de pays où de gros bourgeois ne
s'inquiètent guère des femmes qui s'exposent derrières des vitres, dans le quartier du port. L'année suivante, séjournant au sanatorium de Baden-Baden, Elsa s'attriste de la mort de leurs camarades
communistes, Maurice Thorez et Octave Rabaté.
- Poème autographe, daté mars 1954. Sonnet de la fidélité « à Léon Moussinac, Quercinois », publié dans le n°44 de la revue Faites entrer l'infini.
« Ainsi voilà trente ans que tu fais le voyage
Sans oublier jamais les droits de l'horizon
Malgré les faux-semblants les guerres les prisons
Portant ton jeune amour tout le long de ton âge
[…]
Pareille à ton matin comme au soir d'aujourd'hui
Ton étoile est la même et c'est toi qui conduis
Comme autrefois Paris admirer Potemkine ».
Le dernier vers est une allusion à l'action menée par Léon Moussinac au sein du Ciné-Club de France, ayant permis en novembre 1926 la projection à Paris du film d'Eisenstein, Le Cuirassé
Potemkine.
Ecrivain, poète, historien et critique de cinéma, Léon Moussinac (1890-1964) fut avec Aragon un des co-fondateurs de l'Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires, le directeur du magazine
Regards et l'un des créateurs de la Fédération du Théâtre Ouvrier de France. Engagé dans la Résistance, il dirigea après la guerre l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC), de 1947 à
1949, et de 1946 à 1959, l'École nationale supérieure des arts décoratifs (ENSAD).