Emile ZOLA (1840-1902), französischer Schriftsteller.
Eigenhändiger Brief an seinen Jugendfreund Antony Valabrègue. Paris, 4. April 1867; 4 Seiten in-8°.
Brief aus den Anfängen von Zola, einem aktivistischen Schriftsteller, der in diesem Brief an seinen Jugendfreund Antony Valabrègue all seinen Erfolgswillen, seine Ideale, seine Überzeugungen, seine
harte Arbeit zeigt: "Die schweren Aufgaben, mit denen ich dabei überfordert bin Moment sollte mich jedoch nicht dazu bringen, meine Freunde ganz zu vernachlässigen. Ich werde versuchen, Ihnen eine
Stunde meiner Zeit zu widmen. Erlauben Sie mir zunächst, Ihnen zu sagen, dass Sie die Veröffentlichung der Mysterien von Marseille ein wenig provinziell beurteilt haben. Wenn Sie hier wären, unter
uns, wenn ich zehn Minuten mit Ihnen plaudern könnte, würden Sie sofort den Grund für diese Arbeit verstehen. Ich gehorche, wie Sie wissen, Notwendigkeiten und Wünschen. Es ist mir nicht erlaubt, wie
Sie einzuschlafen, mich in einem Elfenbeinturm einzusperren, unter dem Vorwand, die Menge sei dumm. Ich brauche die Menge, ich gehe zu ihr, so gut ich kann, ich versuche mit allen Mitteln, sie zu
zähmen. Im Moment brauche ich vor allem zwei Dinge, Werbung und Geld. Sagen Sie sich das, und Sie werden verstehen, warum ich die Angebote des Messager de Provence angenommen habe. Außerdem bist du
in allen Hoffnungen, in allen Überzeugungen des Anfangs; Sie beurteilen Menschen und Werke absolut; du siehst noch nicht, dass alles relativ ist, und du hast nicht die Erfahrungstoleranz. Ich will
keine Nacht in deinen schönen klaren Himmel werfen. Ich erwarte dich bei deinen Anfängen, bei deinen Kämpfen; nur dann wirst du mein Verhalten gut verstehen. Ich sage dir das als Freund. Natürlich
überlasse ich Ihnen die Geheimnisse von Marseille. Ich weiß was ich tue. Im Moment arbeite ich an drei Romanen: Die Mysterien, eine Kurzgeschichte für Illustration und eine große psychologische
Studie für die Revue du XIX siècle [Eine Liebesheirat]. Ich bin sehr zufrieden mit dieser letzten Arbeit. Das ist, glaube ich, das Beste, was ich bisher gemacht habe. Ich befürchte sogar, dass das
Tempo zu quadratisch wird und Houssaye im letzten Moment einlenken wird. Die Arbeit wird in drei Teilen erscheinen; der erste Teil ist fertig und soll im Mai erscheinen. Sie sehen, ich gehe schnell
zur Arbeit. Letzten Monat schrieb ich diesen ersten Teil, ein Drittel des Bandes und hundert Seiten der Mysterien. Ich bleibe von morgens bis abends über meinen Schreibtisch gebeugt. In diesem Jahr
werde ich vier bis fünf Bände veröffentlichen. Geben Sie mir eine Rente, und ich übernehme es, mich sofort bei Ihnen einzuschließen und mich in der Sonne, im Gras zu suhlen. Ich musste Le Figaro für
eine Weile verlassen. Ich habe dort nur Flugartikel veröffentlicht, und Beruf für Beruf schreibe ich lieber Langzeitgeschichten, die bleiben. Auch die Idee, ein Wohnzimmer zu machen, musste ich
aufgeben. Es ist möglich, dass ich einige Broschüren über meine Freunde, die Maler, herausbringe. Das, mein Glaube, sind alle Neuigkeiten, die mich beschäftigen. Ich arbeite viel, kümmere mich um
bestimmte Arbeiten und lasse andere liegen, versuche, mein Loch mit einer Spitzhacke zu machen. Sie werden eines Tages wissen, dass es schwierig ist, ein solches Loch zu graben. Ich werde nicht mehr
von Ihrer Rückkehr nach Paris sprechen. Ich sehe, dass Sie es auf eine ferne, unbestimmte Zeit verschieben. Am Ende werde ich dich genehmigen; da du wieder dichter geworden bist, verweilst du lieber
in der toten einsamkeit der provinzen. Nur, treten Sie in die literarische Karriere auf einem so anderen Weg ein, wie ich ihn eingeschlagen habe, dass es mir schwer fällt, nicht einige
Einschränkungen zu machen. Meine Position hat mir den Kampf auferlegt, so dass der Kampf, die kämpferische Arbeit für mich das große Mittel ist, das einzige, zu dem ich raten kann. Dein Vermögen,
deine Instinkte geben dir Muße; glücklich verweilst du. Alle Straßen sind gut. Folgen Sie Ihrem, und ich werde der Erste sein, der klatscht, wenn Sie ein Ergebnis erhalten. Was ich Ihnen gesagt habe,
was ich Ihnen zweifellos noch einmal sagen werde, wird mir nur von der Sympathie diktiert. Sie zweifeln nicht daran, oder? Einige kleine Neuigkeiten zum Schluss: Paul [Cézanne] wird abgelehnt,
Guillemet [Jean-Baptiste Antoine Guillemet Landschaftsmaler aus der Schule von Barbizon] wird abgelehnt, alle werden abgelehnt; die jury, irritiert von meinem salon, hat alle rausgeschmissen, die den
neuen weg gegangen sind. Baille tritt direkt in feine Termine ein. Solure ist immer noch verheiratet. Hier. Schreib mir oft. Ihre Briefe bereiten mir große Freude. Sprechen Sie gelegentlich mit mir
über den Eindruck, den die Mysterien in Aix machen …"
Antony Valabrègue (1844-1900), Jugendfreund und Klassenkamerad von Emile Zola und Paul Cézanne, die sein Porträt malten, in Aix-en-Provence. Er wird Dichter und Kunstkritiker
Zola veröffentlichte seinen ersten Roman "Les mysteries de Marseille" am 2. März 1867 in Form von Fortsetzungen im Messager de Provence, bevor er 1867 mit A. Arnaud in Marseille erschien. Er führte
diesen Auftrag parallel zum Schreiben von Thérèse Raquin aus. Mit diesem ersten Roman liefert der junge Autor bereits die Zutaten, die seine Legende in der Inszenierung der verschiedenen
Gesellschaftsschichten der Zeit, der Anprangerung von Unrecht, aktuellen Ereignissen wie der Revolution von 1848 hier und der Cholera-Epidemie, die in der Provence wütete, machen werden .
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Emile ZOLA (1840 - 1902), écrivain français.
Lettre autographe signée à son ami d'enfance Antony Valabrègue. Paris, 4 avril 1867 ; 4 pages in-8°.
Lettre des débuts de Zola, écrivain militant, qui donne à voir dans cette lettre à son ami d'enfance Antony Valabrègue, toute sa rage de réussir, ses idéaux, ses convictions, son dur labeur : « Les
lourdes besognes dont je suis accablé en ce moment ne doivent cependant pas me faire négliger tout à fait mes amis. Je vais tâcher de vous consacrer une heure de mon temps. Permettez-moi, avant tout,
de vous dire que vous avez jugé un peu en provincial la publication des Mystères de Marseille. Si vous étiez ici, au milieu de nous, si je pouvais causer pendant dix minutes avec vous, vous
comprendriez sur le champ la raison d'être de cette œuvre. J'obéis, vous le savez, à des nécessités et à des volontés. Il ne m'est pas permis, comme à vous, de m'endormir, de m'enfermer dans une tour
d'ivoire, sous prétexte que la foule est sotte. J'ai besoin de la foule, je vais à elle comme je peux, je tente tous les moyens pour la dompter. En ce moment, j'ai surtout besoin de deux choses, de
publicité et d'argent. Dites-vous cela, et vous comprendrez pourquoi j'ai accepté les offres du Messager de Provence. D'ailleurs, vous êtes dans tous les espoirs, dans toutes les croyances du
commencement ; vous jugez les hommes et les œuvres absolument ; vous ne voyez pas encore que tout est relatif, et vous n'avez pas les tolérances de l'expérience. Je ne veux point jeter de la nuit
dans votre beau ciel limpide. Je vous attends à vos débuts, à vos luttes ; alors seulement vous comprendrez bien ma conduite. Je vous dis ceci en ami. Il est bien entendu que je vous abandonne les
Mystères de Marseille. Je sais ce que je fais. En ce moment, je mène de front trois romans : Les Mystères, une nouvelle pour l'Illustration, et une grande étude psychologique pour la Revue du XIXe
siècle [Un mariage d'amour]. Je suis très satisfait de cette dernière œuvre. C'est, je crois, ce que j'ai fait de mieux jusqu'à présent. Je crains même que l'allure n'en soit trop carrée et que
Houssaye ne recule au dernier instant. L'ouvrage paraitra en trois parties ; la première partie est terminée et doit paraitre au mois de mai. Vous voyez que je vais vite en besogne. Le mois dernier
j'ai écrit cette première partie, un tiers du volume, et une centaine de pages des Mystères. Je reste courbé sur mon bureau du matin au soir. Cette année, je publierai quatre à cinq volumes.
Donnez-moi des rentes, et je m'engage à aller tout de suite m'enfermer avec vous et me vautrer au soleil, dans l'herbe. J'ai dû, pour quelques temps, quitter le Figaro. Je n'y publiais plus que des
articles volants, et, métier pour métier, je préfère écrire des histoires de longue haleine, qui restent. J'ai du également renoncer à l'idée de faire un salon. Il est possible que je lance quelques
brochures sur mes amis les peintres. Voilà, ma foi, toutes les nouvelles qui me concernent. Je travaille beaucoup, soignant certaines œuvres et abandonnant les autres, tâchant de faire mon trou à
grands coups de pioche. Vous saurez un jour qu'il est malaisé de creuser un pareil trou. Je ne vous parle plus de votre retour à Paris. Je vois bien que vous le remettez à une époque lointaine,
indéterminée. Je finirai par vous approuver ; puisque vous voilà redevenu poète, il est préférable que vous restiez dans les solitudes mortes de la province. Seulement, entrez dans la carrière
littéraire par une voie si différente de celle que j'ai prise, qu'il m'est difficile de ne pas faire quelques restrictions. Ma position m'a imposé la lutte, de sorte que la lutte, le travail militant
est pour moi le grand moyen, le seul que je puisse conseiller. Votre fortune, vos instincts vous font des loisirs ; vous vous attardez de gaieté de cœur. Toutes les routes sont bonnes. Suivez la
votre, et je serai le premier à applaudir, lorsque vous obtiendrez un résultat. Ce que je vous ai dit, ce que je vous dirai sans doute encore, ne m'est dicté que par la sympathie. Vous n'en doutez
point, n'est-ce-pas ? Quelques petites nouvelles pour finir : Paul [Cézanne] est refusé, Guillemet [Jean-Baptiste Antoine Guillemet peintre de paysagiste de l'école de Barbizon] est refusé, tous sont
refusés ; le jury, irrité de mon salon, à mis à la porte tous ceux qui marchait dans la nouvelle voie. Baille entre en plein dans de beaux appointements. Solure est toujours marié. Voilà. Ecrivez-moi
souvent. Vos lettres me font grand plaisir. Parlez-moi, à l'occasion, de l'impression que les Mystères font à Aix… »
Antony Valabrègue (1844-1900), ami d'enfance et condisciple d'Emile Zola et Paul Cézanne qui fit son portrait, à Aix-en-Provence. Il deviendra poète et critique d'art
Zola publie le 2 mars 1867 son premier roman, « Les mystères de Marseille », sous forme de feuilletons dans le Messager de Provence, avant de paraitre en 1867 chez A. Arnaud à Marseille. Il exécute
cette commande en parallèle de la rédaction de Thérèse Raquin. Avec ce premier roman, le jeune écrivain donne déjà les ingrédients qui feront sa légende dans la mise en scène des différentes couches
sociales de l'époque, la dénonciation de l'injustice, les faits d'actualités comme ici la révolution de 1848 et l'épidémie de choléra qui sévissait en Provence.